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Food

Quand l’État islamique impose le jeûne à ses troupes pour remédier aux pénuries

Alors que l’organisation terroriste galère en Irak, ses dirigeants ont limité le nombre de repas de ses soldats à un seul par jour.

Ces derniers temps, l'État islamique en a pris pas mal sur la gueule. Même si ces combattants mettent les bouchées doubles pour tenter de ralentir la progression des forces irakiennes dans Mossoul – la bataille pour reprendre la ville irakienne pourrait durer plusieurs mois – ça sent quand même un peu le roussi.

Certains habitants se sont réveillés pour la première fois depuis deux ans libérés du joug de l'EI. Comme le raconte le New York Times, les hommes en ont profité pour couper leur longue barbe, les femmes pour sortir de leur maison et les enfants peuvent à nouveau envisager de retrouver les bancs de l'école.

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De son côté, l'État islamique a demandé à ses soldats de se limiter à un repas par jour. Une nouvelle loi décrite en apparence comme un « jeûne religieux » mais qui tente surtout de masquer la raréfaction des denrées alimentaires après les combats intenses livrés dans la région.

Al Sumaria News rapporte ainsi que « les chefs de l'EI ont décidé de diminuer drastiquement la quantité de nourriture allouée à leurs guerriers qui n'ont plus droit qu'à un repas par jour. Décision prise après la perte du plus gros centre de ravitaillement à Bartella, ville située à l'est de Mossoul reprise par l'armée irakienne avec l'aide des raids aériens de la coalition internationale. »

« Tentant de remonter le moral de leurs troupes face aux pénuries, les chefs de l'État islamique ont rappelé à leurs militants l'embargo sur la nourriture des Juifs contre les Musulmans lors des premiers jours de règne du prophète Mahomet », raconte Al Sumaria. Apparemment, c'est une pilule un peu moins dure à avaler que l'absence de bouffe dans le frigo.

Toujours selon Al Sumaria, « les soldats de l'EI font aussi appel aux dons de nourriture de la population locale à travers des messages diffusés par les haut-parleurs des mosquées ».

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Une mission difficile à remplir pour les habitants de Mossoul qui ont probablement encore moins de bouffe que l'organisation et qui, compte tenu de certaines scènes de joie, semblent plutôt heureux d'avoir quitté l'emprise de l'État islamique. Le New York Times cite quelques locaux qui ont pu pour la première fois depuis deux fumer des clopes et utiliser leurs téléphones portables. Et ils ont l'air plutôt heureux.

« On est très content », confie par exemple un homme. « Maintenant nous avons la liberté. » Il enchaîne en rappelant que l'État islamique avait « voulu imposer la religion alors qu'ils n'ont rien à voir avec ».

Dont acte.