Si vous n'appartenez pas au million de vegans qui vit actuellement en Allemagne, le mot « Veganz » ne vous dit sans doute pas grand-chose. Au mieux, il vous évoque le nom d'un groupe de rap obscur qui vanterait les bienfaits nutritionnels des légumes et du simili-viande.Mais pour le million d'Allemands qui a donc fait le choix de ne consommer aucun produit issu de l'exploitation animale, « Veganz », c'est le nom de la chaîne de supermarchés allemande 100 % vegan dans laquelle ils ont pris l'habitude d'aller faire leurs courses.Créée en 2011 par un ancien mangeur de viande converti au régime végan et à son marché lucratif, la chaîne Veganz, seule sur son créneau dans le monde, est à présent implantée dans neuf villes d'Europe : une avancée significative pour tous ceux qui militent pour un régime alternatif.
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Malheureusement, le supermarché vegan qui voulait offrir à tous les vegans la possibilité de « faire ses courses normalement » est aujourd'hui dans la panade. Selon différents articles parus en janvier 2017, la chaîne aurait déposé le bilan fin 2016, faute de clients suffisants. En conséquence, la marque prévoit désormais de fermer plusieurs de ses magasins.Jan Bredack, le fondateur de Veganz, a expliqué au Lebensmittelzitung que c'est l'apparition d'autres revendeurs de produits vegans en Allemagne qui a causé la perte de sa marque : « Le modèle du supermarché vegan s'est retourné contre nous, l'offre étant aujourd'hui de plus en plus importante. »En plus de s'être implanté dans plusieurs villes d'Allemagne, Veganz est aussi présent à Vienne et Prague. L'enseigne prévoyait même d'installer son siège aux États-Unis, dans la ville de Portland. Pour justifier son choix – qui, du coup, n'aboutira probablement jamais –, le P.-D.G. de la chaîne avait déclaré : « On nous a dit qu'il s'agissait de la ville avec la plus forte communauté vegane des États-Unis. »LIRE AUSSI : Un café végan attaqué à la saucisse par des ultra-conservateurs
Bien que le cœur de cible de Veganz était constitué par la communauté vegane, les chiffres ont démontré que 80 % de sa clientèle n'était ni vegan ni végétarienne. « La transition devrait pouvoir être facile, revendiquait Jan à propos du fait de devenir vegan. Les gens ne devraient pas avoir à se priver. »Résultat des courses : ce n'est pas en 2017 qu'une chaîne de supermarchés 100 % vegan verra le jour des deux côtés de l'Atlantique. Mais, comme l'a si bien dit Lana Del Rey…LIRE AUSSI : Dire merde à la viande et voir la vie à travers le fumet d'un burrito végan
The candle that burns twice as bright burns half as long.
— Lana Del Rey (@LanaDelRey) March 1, 2011