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Gloire à ce héros qui n'a pas voulu abandonner sa côte de bœuf aux flammes

Lorsqu’il s’est rendu compte que son immeuble était en train de prendre feu, Robert Wright ne s’est pas contenté d'aller sauver femmes et enfants : il s’est aussi appliqué à venir en aide à la belle pièce de viande qu’il était en train de faire cuire.
Hilary Pollack
Los Angeles, US

Chaque jour sur la planète, il y a des hommes qui font la diff' et se démarquent par leur bravoure hors-norme ou par leur capacité à venir en aide à leurs congénères. Il y a ceux qui sont prêts à donner leurs vies pour sauver celles des passagers d'un train, il y a ceux qui enfilent des costumes de super-héros pour veiller sur le bien-être de leur communauté. Et puis, plus modestement, il y a ceux qui aident les petites vieilles à traverser, ceux qui sont prêts à venir en aide aux migrants en galère ou encore ceux qui tiennent la porte dans le métro tous les matin.

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Désormais, il faudra aussi compter sur Robert Wright, un héros parmi les siens. Lorsque ce mec s'est rendu compte que son immeuble était en train de prendre feu, il ne s'est pas contenté d'aller sauver femmes et enfants : il s'est aussi appliqué à venir en aide à la belle pièce de viande qu'il était en train de faire cuire.

Car c'est en pleine séance de barbecue à 3h du mat' mardi dernier — une heure tout à fait normale pour s'adonner à ce genre de passion épicurienne — que notre bon Robert a été surpris par un départ de feu et des flammes venant de la fenêtre d'un appartement voisin, dans sa résidence à Fresno, en Californie.

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Interviewé par KMPH Fox 26, une chaîne de télévision locale dépêchée sur les lieux peu après l'incident, il donne quelques précisions (tout en exhibant fièrement la pièce de bidoche miraculée) : « J'étais en train de faire un petit barbecue quand j'ai vu des flammes sortir d'une fenêtre, man. Mec, le premier truc auquel j'ai pensé c'était : 'Empêche ta viande de cramer'. [Après ça], j'ai couru pour mettre ma famille à l'abri et j'ai fait sortir tout le monde dehors, man. »

Sans perdre une seconde, il a tracé dans l'immeuble, a réveillé ses enfants et les a fait sortir de l'appartement. Si Robert Wright a peut-être sauvé la vie de ses gosses ce soir-là, il était hors de question pour lui qu'il ne sauve pas aussi son repas : les ribs de bœuf qu'il était en train de préparer avaient mariné pendant des heures et il n'y avait pas moyen qu'il les laisse carboniser sans tenter quelque chose.

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Toujours sous les projecteurs de la chaîne d'information, il poursuit, toujours avec son morceau de viande à la main comme pour attester de sa qualité : « J'ai d'abord sauvé mes gosses et puis j'ai pensé tout de suite à mes ribs. Je n'avais pas envie qu'elles crament parce que je n'ai pas pour habitude de rater ce que j'entreprends. Il était genre trois heures du mat' et j'avais la dalle, mec. Il fallait que je bouffe cette viande, mec. J'allais rajouter des saucisses et tout quand c'est arrivé, ça partait bien. »

Au même moment dans la résidence, une mère et son fils sont parvenus à s'échapper par une sortie de secours. Ils ont quand même pris pas mal de fumées dans la gueule et sont actuellement hospitalisés.

Robert quant à lui, s'en est mieux sorti. Même s'il a aussi inhalé des fumées toxiques, il ne semble pas en souffrir spécialement. Il explique au micro des journalistes : « Je n'ai pas été blessé dans l'incendie, ou quoi. J'ai pris un peu de fumée dans les poumons et tout, mais mes poumons sont déjà pleins de fumée en temps normal, donc ça va. »

Plus l'interview avance, plus notre héros d'un soir paraît soulagé et fier d'être parvenu à sauver à la fois sa famille et son morceau de viande : « C'était l'apocalypse, mec. Cet incendie ne déconnait pas du tout ».

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« Je vais enfin pouvoir savourer ce barbecue », conclut Robert, avec toute la modestie et la nonchalance qui caractérisent les héros du quotidien. Il ne lui restera plus qu'à accrocher les restes de sa côte de bœuf à son tableau de médailles. Tout est bien qui finit bien.