Venons en au fait : l'application permet, grâce à la géolocalisation et la réalité augmentée, de chasser des bestioles virtuelles cachées dans le monde réel. Le joueur utilise son smartphone qui affiche une carte des rues et des alentours, enrichie de pokémon à capturer.Dans le jeu, les pokémon se cachent partout ; parcs publics, arrêts de bus, commissariats, propriétés privées, bureau et… dans les restos. Certains établissements ont même la chance de se situer sur un « Pokéstop », comprendre : un point de ralliement où se trouvent « naturellement » des pokémon. Une aubaine pour les restaurateur qui s'assurent ainsi le passage des joueurs en pleine partie.Et si, par malheur, il n'y avait pas l'ombre d'un pokemon dans leurs restaurants (ou qu'ils ont tous été déja capturés), il existe une technique qui permet aux restaurateurs de refaire le point.Car pour appâter le chaland, il suffit de jouer le jeu : c'est à dire, dépenser 100 « poképièces » (la monnaie du jeu) et acheter un leurre – un module censé attirer des pokémon pendant 30 minutes. Il apparaît alors sur la carte de tous les utilisateurs de Pokémon Go et envoie un signal : « Venez vite remplir votre pokédex ici ». À charge pour le gérant restaurant de transformer la horde d'apprentis chasseur qui risque de se pointer dans son établissement en autant de clients potentiels.LIRE AUSSI : Dans les cafés kawaï de Tokyo aux origines de la mignonnerie
Dans un article publié sur Nation's Restaurant News, Ryan Goff, directeur marketing digital dans une agence de Baltimore, distille ses conseils aux restaurateur et les encourage à faire l'achat de leurres : « À ma connaissance, il n'y a pas de limite d'utilisation en 24h. Par contre, faites en sorte de parler le langage des joueurs ». On imagine déjà les panneaux fleurir sur les enseignes avec des messages comme « 10 % de réduction si vous êtes fan de Ronflex » ou « Hey, les mecs, il y a peut-être un Rondoudou qui rôde dans les cuisines ».Un nouveau bon plan marketing aussi relayé par Forbes et Business Insider, des références en la matière, qui citent à leur tour de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Untel explique choisir son resto en fonction des pokémon qu'il peut y capturer, un autre rapporte les plaintes de clients déçus de ne rien trouver. Et de conclure, en gros, que ces lieux ont tout intérêt à prendre le train en marche et capitaliser sur la clientèle que représente les dresseurs en herbe.« J'ai eu une discussion intéressante dans un bar/restaurant situé entre deux Pokéstops dont le business a augmenté de 10% depuis la sortie de Pokémon Go. »J'ai eu une discussion intéressante dans un bar/restaurant situé entre deux Pokéstops dont le business a augmenté de 10% depuis la sortie de Pokémon Go
Had an interesting chat at a bar/restaurant sitting between two Pokestops how their business increased by 10% since Pokemon GO came out.
— Sarah Anne Williams (@SarahAnneWillia) July 11, 2016
En Australie, à Sydney, c'est le restaurant chinois TangHui qui a suivi les conseils marketing susmentionnés en annonçant sur sa page Facebook qu'un leurre serait activé pendant les services de midi et du soir. Attention, les horaires sont hyper précis.Going @Pokemon hunting today? If you catch one in our restaurant, snap a photo and tweet us to win a $25 gift card! #PokemonGO — Zoës Kitchen (@ZoesKitchen) July 11, 2016
Je capture un petit piafabec dans mon Kebab ??? #PokemonGO pic.twitter.com/DkxOdVQR18 — DavidLafargePokemon (@DavidLPokemon) July 12, 2016
Quant aux resto parisiens, ils feraient bien de mater le parcours de la grande chasse à courre aux pokémon organisée depuis le jardin du Luxembourg, ce jeudi 14 juillet. En étant aussi malin que la Team Rocket, il y a probablement un moyen d'attraper quelques dresseurs amateurs assoiffés ou affamés sur le trajet, à défaut de les attraper tous.Catching Pokemon, while eating pastries in Paris NBD pic.twitter.com/o8lhXOUnKj — Krysta Yang (@breath0air) July 9, 2016