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On a demandé au président islandais pourquoi il voulait bannir les pizzas à l’ananas de son pays

Vous pouvez suivre les conseils culinaires de M. Jóhannesson mais il y aura toujours des gens pour mettre de l'ananas sur des pizzas.

La pizza à l'ananas – aussi connue sous le pseudo de « pizza hawaïenne » – sévit depuis les années 1960. Ce mariage de raison aurait été élaboré par Sam Panopoulos, un restaurateur canadien qui ne pensait probablement pas que son innovation culinaire allait devenir un sujet permanent de débat un demi-siècle plus tard.

Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, la pizza à l'ananas ne laisse personne indifférent, un peu comme Kim Kardashian. Elle hante encore aujourd'hui bon nombre de menus – généralement calée entre l'Indienne et la pizza au poulet – et certains ont tenté de l'ériger en symbole de la dissidence en l'utilisant comme une arme politique.

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Et voilà que ce « topping » réapparaît dans l'actualité, toujours avec ce petit côté étrange qui le caractérise. Selon le site d'info Visir, le Président islandais Guðni Th. Jóhannesson aurait déclaré que, s'il en avait le pouvoir, il bannirait la pizza à l'ananas de l'île scandinave.

Cette déclaration quasi despotique a été faite dans le cadre d'une visite d'un lycée dans le nord du pays. Le Président répondait à la question d'un étudiant lui demandant son avis sur la combinaison controversée.

L'intervention du Président devenue publique, le #pineappleonpizza est rapidement monté sur Twitter rallumant la flamme du débat sur la pertinence d'ajouter des fruits sur une pizz'.

Would you put strawberries, oranges or banana on pizza? #NotMyPizzaTopping #PineappleOnPizza

— blanco (@bchrhlldy) February 21, 2017

« Mettriez-vous des framboises, des oranges ou de la banane sur une pizza ? »

PINEAPPLE ON PIZZA IS A FUNDAMENTAL HUMAN RIGHT : https://t.co/VlcWQX2OZe #pineappleonpizza

— Yemisi Adegoke (@briticoyemo) February 21, 2017

« L'ANANAS SUR LA PIZZA EST UN DROIT FONDAMENTAL »

Intrigué, Lars Hinnerskov Eriksen, rédacteur en chef de MUNCHIES Danemark, a contacté le Président Jóhannesson pour tenter de comprendre ce qui l'avait poussé à lâcher cette diatribe devant un parterre de lycéens. Voici la réponse officielle et succincte :

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  "Cher M. Eriksen   Le Président islandais Guðni Th. Jóhannesson m'a demandé de vous transmettre ce qui suit : Cher Lars,   Merci pour votre email. Mon commentaire sur l'ananas était une blague taquine, ou du moins une tentative, lors d'une réunion dans un lycée. Je n'ai aucun problème à ce qu'il génère des articles. Je ne vais simplement pas alimenter le débat. :)   Amicalement, Guðni Th. Jóhannesson Forseti Íslands | Président d'Islande"

Apparemment, Guðni Th. Jóhannesson aime bien plaisanter. Le président a finalement rapidement rétracté ses propos et rangé la menace d'une interdiction. Peut-être s'est-il méfié des futures retombées politiques qu'une telle décision n'aurait pas manqué d'avoir ?

Dans un billet publié sur Facebook, il a rappelé que la division des pouvoirs ne lui permettait de toute façon pas de passer des lois ou des décrets présidentiels comme certains de ses homologues.

« J'aime l'ananas, mais pas sur la pizza. Je n'ai pas le pouvoir de promulguer des lois qui interdiraient de mettre de l'ananas sur la pizza. Je suis content de ne pas avoir ce pouvoir-là. Les présidents ne devraient pas avoir un pouvoir illimité. Je ne voudrais pas avoir ce poste si je pouvais passer des lois interdisant les choses que je n'aime pas. Je ne voudrais pas vivre dans un pays comme celui-là. Pour les pizzas, je recommande plutôt les fruits de mer. »

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Vous pouvez suivre les conseils culinaires de Jóhannesson mais il y aura toujours des gens pour mettre de l'ananas sur des pizzas. Certains pensent que le fruit est même à l'origine d'un des grands mystères américains (ie : le meurtre de JonBenét Ramsey).

Aujourd'hui, l'Islande et ses 323 000 habitants peuvent surtout se targuer d'avoir leur propre Pizzagate (avec un peu moins de pédophiles que sa version américaine).