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Pourquoi votre mec finit toujours son assiette avant vous

C’est connu depuis Adam et Ève, les hommes sont de gros morfals. Comme dans 99% des cas, il y a toujours une explication scientifique à cela.

Depuis la nuit des temps culinaire — que l'on situe à peu près au moment où Adam n'a pas pu résister à l'idée de faire un croc dans le fruit défendu — tout le monde semble s'être mis d'accord sur le fait que les mecs sont de gros morfals.

Au restaurant, entre collègues, lors d'un repas de famille, les stéréotypes relatifs à l'alimentation et au genre ont la vie dure : les hommes auraient le don de se goinfrer à une allure monstre pendant que leurs homologues féminins auraient tendance à picorer lentement la nourriture comme autant de petits êtres fragiles devant une portion de nourriture.

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Est-ce que les hommes et les femmes sont égaux devant l'alimentation ? On savait déjà que les meufs, après 30 ans, avaient tendance à prendre globalement plus facilement du boule que les mecs, mais une question restait en suspens : pourquoi est-ce que les hommes finissent systématiquement leurs assiettes en premier ?

Quand il est question de donner une quelconque explication rationnelle pour justifier la réalité d'un stéréotype, il est bon — comme dans 99% des cas — de s'en remettre à la science et au pouvoir auto-persuasif des études sérieuses menées par un collège de savants.

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Ça tombe bien puisqu'une étude publiée récemment dans le journal scientifique Physiology & Behavior apporte un début de réponse : les hommes et les femmes suivraient des routines de mastication différentes. C'est ce qui expliquerait, par exemple, pourquoi les hommes devancent les femmes à tous les stades de la dégustation, et ce, de la première à la dernière bouchée.

C'est donc dans les labos de l'université de Semyung en Corée du Sud, que deux chercheurs, Soojin Park et Weon-Sun Shin, ont mené leurs petites expérimentations sur un panel de 48 étudiants censés représenter leurs deux sexes respectifs, à proportions égales. Pendant qu'on leur avait demandé de s'enfiler un bol de 152 grammes de riz, on a connecté leurs mâchoires à des électrodes pour mesurer l'activité musculaire en temps réel et dégager différentes mesures : la quantité de nourriture ingurgitée par bouchée, la quantité de nourriture mangée par minute, la force de la mastication, le nombre de mastications pour chaque bouchée, le nombre total de mouvements de mâchoire et enfin, la durée totale des « repas » de chaque étudiant.

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À l'origine, le duo de chercheurs a mené cette recherche pour étudier les relations de cause à effet entre la mauvaise mastication d'un individu et sa possible obésité.

C'est donc presque accidentellement qu'ils sont tombés sur une trouvaille bien plus intéressante. Car le bilan de l'étude est le suivant : les hommes observés ont systématiquement pris de plus grandes bouchées et ont fait preuve d'une « force de mastication » plus forte : ils ont tous finit leur repas dans des délais plus courts par rapport aux représentantes de la gent féminine. Les femmes, justement, ont quant à elle mastiqué à la même vitesse que les hommes, mais plus longtemps, puisque chaque bouchée de riz était en moyenne mâchouillée dix fois plus.

Bon, le panel étudié reste relativement petit et les conclusions de l'étude ne permettront peut-être pas encore de statuer définitivement sur les différentes habitudes alimentaires à l'œuvre entre les sexes.

Mais malgré tout, la prochaine fois que vous tracerez au restau et que votre copain se jettera sur la bouffe comme un mort de faim ou quand votre copine tournera sept fois sa fourchette dans son assiette en prenant un petit air d'oiseau, rappelez-vous de cette petite phrase qui prendra ici tout son sens dramatique : « Tout le monde n'est pas né avec le même pouvoir de mastication ! »

Une autre hypothèse — autrement plus probable — est la suivante : votre meuf aurait probablement dévoré sa pizza aussi vite que vous, si seulement elle avait été toute seule, en pyjama devant la télé, et pas en face de vous et de votre regard inquisiteur.

Et ça, cela n'a rien de scientifique — cela ne s'explique pas, cela s'appelle des bonnes manières.