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Gil Amsallem : Ça ne m'évoque que du positif. Ça permettrait à de nombreux juifs orthodoxes de consommer de la weed sans qu'ils aient à se demander s'ils sont ou non en contradiction avec la religion. La dénomination « cacher » nous permettrait d'en consommer sans problème.
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Oui, sauf qu'à l'occasion de certaines fêtes, l'alcool coule à flot. Il n'y a pas d'interdit absolu, mais il y a des débats sur la question.En Israël, plus de 11 000 personnes sont autorisées à consommer la plante pour des raisons médicales, car on reconnait ses bienfaits dans des maladies comme le cancer, le sida, les maladies neurologiques, les dépressions postromantiques – et Dieu sait que les Israéliens en sont victimes. Du coup, sa consommation est assez répandue en Israël.Aujourd'hui, certes les États-Unis sont fer de lance en la matière, mais c'est notamment pour des raisons financières. C'est un énorme business. La weed cacher, c'est avant tout du marketing.Par définition, dans le processus de pousse, si aucun composant chimique n'est ajouté, la weed est cacher ?
Oui, mais seulement selon une partie de la communauté. Certains juifs séfarades n'ont aucun problème à fumer de l'herbe pendant Pessah car cette fête symbolise la sortie d'Egypte et donc la liberté. Aussi, pendant la fête, on mange du pain azyme. On ne mange pas les produits qui ont eu le temps de fermenter. Dans la beuh, il y a des graines – ce sont des germinations comme le maïs, le cumin, etc. En revanche, de par la tradition, les Ashkénazes ne fument pas pendant les fêtes.
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Oui, mais c'est en partie à cause des lobbys pharmaceutiques. Les produits naturels sont bien meilleurs que les produits de synthèse. Dans la nature, on a tout ce qu'il nous faut pour nous soigner. On n'a rien inventé, on a juste tout oublié. Dans la culture juive, on considère que Dieu nous a offert tout ce dont nous avions besoin. Il nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre, nous soigner et évoluer. Il suffit de regarder les cultures amérindiennes pour voir la myriade de produits qu'ils ont pour détoxiquer le corps et l'esprit. Avec le temps, on a pu voir que ces populations vivent et croissent en conservant leurs traditions. Je dirais même qu'elles sont plus saines d'esprit que nous, avec nos sociétés urbaines et industrialisées. Un retour à la nature par la plante est possible.Le concept de cacher pourrait-il s'étendre à d'autres drogues ?
Non, car dans la cacheroute, il y a des règles. Tous les jours, des produits demandent le label. À partir du moment où il y a un risque pour la santé, ce n'est pas possible. La weed, elle, a des vertus thérapeutiques.Suivez Salim sur Twitter.