Beaucoup d’immigrés et pas un seul hipster

FYI.

This story is over 5 years old.

Photo

Beaucoup d’immigrés et pas un seul hipster

Pour ceux d’entre vous qui n’en ont pas grand-chose à faire des kids qui vivent en périphérie de Londres, qui portent du sportswear vintage hors de prix et des brothel creepers.

Nina Manandhar prend en photo les habitants de l’est de Londres depuis cinq ans. Pour ceux d’entre vous qui n’en ont pas grand-chose à faire des kids qui vivent en périphérie de Londres, qui portent du sportswear vintage hors de prix et des brothel creepers, elle a filtré la population de Dalston pour y trouver des gens qui n’ont probablement jamais eu à retirer les restes d’un burger à 12 euros de leur ironique pilosité faciale.

Publicité

Nina a mis une partie de ces photos dans son nouveau livre, Money On My Oyster, qu’elle a lancé la semaine dernière lors d’une exposition. J’ai discuté avec elle après la soirée de lancement.

VICE : Salut, Nina. Tu viens donc de publier ton premier livre. Y'a quelque chose en particulier qui t'a donné envie de le faire ?
Nina Manandhar : Pas vraiment. Je prends beaucoup de photos, j’en ai tout un tas de Londres – surtout de l'East London – que j’ai accumulées sur ces cinq dernières années. J’avais décidé de tout réunir dans une sorte d’album avant de passer à autre chose.

Comment tu arrives  à faire poser des inconnus dans la rue ?
Je suppose que j’ai l’air sympa. J’ai beaucoup travaillé au contact des jeunes, et ce n’est pas difficile de parvenir à une compréhension mutuelle avec les Londoniens. Les gens disent qu’il n’y a pas de sentiment de communauté dans cette ville, mais c’est faux – c’est juste que ça ne saute pas forcément aux yeux. Je prends aussi beaucoup de photos avec mon iPhone – c’est moins intimidant. J’aime la qualité d’image qu'on obtient avec des appareils grand format, mais avec un iPhone ou Instagram, on a davantage de proximité avec les gens dans la rue.

Le fait que tu sois petite, jolie et que t’aies l’air d’avoir 16 ans aide peut-être aussi, non ?
J’imagine que oui. Si j’étais un gros vieux, je ne pense pas que j’arriverais à prendre autant de photos. Imagine, si j’avais fait cette exposition en étant un gros vieux – tout le monde m’aurais pris pour un pédophile.

Publicité

En parlant de jeunes enfants, qui est cette petite demoiselle qui est dans toutes tes photos promotionnelles ?
C’est une mini Michael Jackson de Shepherd’s Bush. C’était Halloween quand j’ai pris cette photo, mais ses parents la déguisent tout le temps. Elle me rappelle un peu moi.

Tu te déguises souvent en Michael Jackson ?
Non, aujourd’hui je porte des mocassins violets que j’ai achetés au marché de Walthamstow et un playsuit rayé. Il fait environ 30 degrés. J'ai l'air d'une gamine débile.

T’as l’intention de rendre ton projet international ?
Ouais, j’aimerais beaucoup voyager plus avec mon travail, l’exposer autre part. J’ai envie de prendre un bus de Birmingham jusqu’au Pakistan. Apparemment, c’est un peu risqué – j’en ai parlé avec l’ambassade.

Bonne chance. Merci Nina !

Amelia est sur Twitter : @ameliaephillips

Plus de photos :

CHRIS STEELE-PERKINS AIME L’ANGLETERRE (VRAIMENT) – Il a fait le tour du monde, puis un jour, il est rentré au pays

RICHARD BELLIA REFUSE DE VIRER SES WATERMARKS – Mais on s’en fout ; il a pris en photo nos groupes préférés

LES NATURES TRÈS MORTES DE KRISTIE MULLER – Des photos de trucs immobiles et froids tout près de vous