Uber ne quittera finalement pas le Québec

Soupir de soulagement pour plusieurs chauffeurs-partenaires du service de transport Uber : la compagnie ne quittera finalement pas la province.

Dans un courriel envoyé ce matin par le directeur général d'Uber au Québec, Jean-Nicolas Guillemette, on apprend que « les nouvelles exigences de formation qui [l']empêcheraient d'opérer n'auront pas à être initiées avant quelques mois » et qu'entre-temps, les Québécois pourront continuer d'utiliser l'application.

Rappelons qu'à la fin du mois dernier, Uber avait menacé de se retirer du Québec, après que le ministère des Transports a imposé de nouvelles conditions au renouvellement du projet-pilote de la compagnie de San Francisco.

Le gouvernement exigeait notamment 35 heures de formation obligatoire, plutôt que les 20 heures qui étaient jusque-là demandées, et une vérification des antécédents judiciaires des partenaires-chauffeurs par la police, et non plus par une entreprise privée.

Pour les dirigeants d'Uber, ces nouvelles mesures étaient trop strictes et ne cadraient pas avec leur modèle d'affaires. Les 35 heures de formation décourageraient les chauffeurs potentiels. Ils déploraient aussi de ne pas avoir été consultés par le ministère des Transports avant l'annonce des nouvelles conditions.

Bien que les conditions restent les mêmes, le nouveau ministre des Transports, André Fortin, a accordé à Uber de nouveaux délais. Ainsi, les chauffeurs qui travaillent déjà pour Uber dans la dernière année n'auront pas à suivre de formation supplémentaire. Les nouveaux chauffeurs auront trois mois à partir de demain pour effectuer leurs 35 heures de formation. Pour la vérification des antécédents judiciaires par la police, les nouveaux chauffeurs disposeront de huit mois, et ceux déjà inscrits ou qui s'inscriront avant demain auront deux ans.

La direction d'Uber au Québec se dit satisfaite et affirme qu'elle continuera à travailler étroitement avec le gouvernement.

Billy Eff est sur internet ici et là.