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Un pas de souris vers la vie éternelle, grâce à la science

Cool.

En prélevant des cellules souches dans le cerveau de souriceaux tout juste venus au monde et en les transplantant dans des souris d'âge moyen, des scientifiques de l'Albert Einstein College of Medicine à New York sont parvenus à prolonger leur vie d'environ 10 %.

Je trouve ça encore plus glauque qu'une autre étude parue en avril révélant que le jeune sang humain rendait les vieilles souris plus intelligentes.

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Être conceptrice de films de science-fiction ou créatrice de méchants pour Disney, je me précipiterais au bureau des brevets pour soumettre quelques scénarios macabres. Être multimilliardaire, je désinvestirais mon pactole de la cryogénisation et j'embaucherais une couple de scientifiques dans un laboratoire secret. N'étant que journaliste, je vais me contenter de rapporter la nouvelle.

L'équipe de scientifiques s'est intéressée au rôle de l'hypothalamus, région du cerveau qui fait partie du système nerveux central. L'étude a été publiée mercredi dans la revue scientifique Nature, vulgarisée dans un second papier.

On se doutait déjà que cette zone avait un rôle à jouer dans le vieillissement, mais les chercheurs sont allés plus loin. Ils ont observé que le vieillissement des souris débutait par d'importantes pertes de cellules souches de l'hypothalamus.

Ils ont procédé en deux temps. D'abord, ils ont injecté des virus qui s'attaquaient aux cellules souches de l'hypothalamus de souris. En conséquence, non seulement celles-ci montraient plus rapidement des signes de vieillesse que les autres, comme de la perte d'endurance, de coordination, de mémoire et de force musculaire, mais elles mouraient aussi plus tôt que leurs semblables.

À l'inverse, en transplantant des cellules souches d'un bébé souris chez des souris d'âge moyen, les scientifiques ont noté une amélioration de leurs fonctions cognitives et musculaires après quatre mois, de même qu'un prolongement de leur vie.

Selon eux, le retard du vieillissement est lié aux molécules micro-ARN, libérées par les cellules souches implantées dans le cerveau.

Il reste encore du travail à accomplir avant que cette découverte puisse peut-être un jour s'appliquer aux humains, mais c'est bel et bien un des objectifs de l'étude, assure Dongsheng Cai, professeur au département de pharmacologie moléculaire et à l'institut du vieillissement de l'Albert Einstein College of Medicine.

La prochaine étape est de mieux cerner le rôle des cellules souches dans le contrôle de la vitesse du vieillissement. « Nous essaierons également d'obtenir des échantillons humains, incluant des échantillons post-mortem, pour étudier les marqueurs biochimiques que nous avons étudiés chez la souris », nous a-t-il indiqué par courriel.

D'ici là, VICE déconseille à ses lecteurs de se procurer des cellules souches de bébés sur le dark web.