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LE NUMÉRO DE L'ENFANT-DRAGON

Des nouvelles d'un peu partout

Dans ce climat politique tendu, même le Midwest, région placide, est en ébullition. Tout a commencé lorsque l’office du tourisme du Wisconsin a dévoilé sa nouvelle campagne hivernale : le logo est une moufle ayant...

LES MOUFLES DE LA HAINE
TEXTE : JOSH SHNEIDER
ILLUSTRATION : MAIA RUTH LEE

Dans ce climat politique tendu, même le Midwest, région placide, est en ébullition. Tout a commencé lorsque l’office du tourisme du Wisconsin a dévoilé sa nouvelle campagne hivernale : le logo est une moufle ayant vaguement la forme du Wisconsin et qui fait un doigt d’honneur au Michigan, l’État voisin dont les frontières ressemblent vraiment à une moufle.

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Nous avons demandé à Dave Lorenz, de l’office du tourisme du Michigan, quel État méritait véritablement le nom d’« État moufle » et il a répondu : « Le Michigan. Mais nous comprenons l’envie du Wisconsin, l’“État fromage”, de nous prendre ce titre. Leur État ressemble à un gros bout de fromage, et ses habitants ont des têtes de fromage. Mais s’ils croient pouvoir faire passer leur État pour une moufle… »

Un sondage sur le site de l’office de tourisme du Michigan montre que près de 18 000 personnes ont identifié cet État comme le véritable État moufle. Dans la rubrique commentaires du site, Clifford Conor, l’un des sondés, a écrit : « Le Wisconsin est un État d’attardés. Il ne ressemble pas du tout à une moufle, sauf si c’est une main d’attardé, ce qui est sûrement le cas vu qu’ils sont tous attardés. » Dave672 a été plus concis : « Le Wisconsin sera toujours l’État pénis. » Enfin, Moonpoppy a apporté une nouvelle dimension au débat : « Le Michigan est le seul endroit où Dieu s’est rendu sur Terre et où son empreinte est restée. »

Avant que toute cette situation ne dégénère, les deux États ont enterré la hache de guerre et ont organisé une collecte de vêtements. « Appelez ça une trêve, pour moi, c’est une victoire », a conclu Dave Lorenz.

LE PARADIS EST UN TOBOGGAN
TEXTE : ANNIE CAROLL
PHOTO : ANNIE M. V. NGUYEN

Suoi Tien, un quartier de Hô Chi Minh-Ville au Vietnam, est le premier parc d’attractions bouddhiste du monde. Pour 2 euros, vous pourrez vivre l’expérience philosophique bouddhiste en vous laissant glisser. Le Nirvana est représenté par des toboggans à eau géants sortant de la barbe d’un visage haut de 12 étages. La version bouddhiste de l’enfer est, quant à elle, représentée par une longue galerie souterraine remplie de têtes décapitées hurlant à l’aide. Attention, le nom « Palais des Licornes », à l’entrée, peut prêter à confusion.

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Grâce à une récente extension de plusieurs millions de dollars, Suo Tien atteint désormais des sommets de surréalisme Technicolor. Le parc est une représentation de la nature dans sa forme la plus étrange. Vous voulez balancer des steaks de viande à 1 500 crocodiles ? C’est possible. Et faites donc un tour du côté de l’attraction qui traverse la lagune des crocos et se termine dans une caverne pleine de chauves-souris. Que vous soyez aventurier ou pas, les Vietnamiens se sont approprié l’idée des parcs d’attractions et l’ont réconciliée avec une idée tout aussi divertissante : le LSD.

  STEVEN HARPER AIME LES CHATTES
TEXTE : BEN AMERICO
PHOTO : COLE WAGNER

Le Premier ministre canadien, Steven Harper, est secrètement amoureux des chats, ce qui explique pourquoi le « Parlement des chats » est son deuxième établissement public préféré, après les prisons qu’il aime tant construire. Au milieu des années 1980, des bénévoles ont construit un parlement à l’échelle des chats, derrière le vrai parlement, équipé de chauffages, de litières et d’auges à bouffe pour chat (fournie par Purina, au passage). Depuis les années 1960, des centaines de chats errants se calaient autour des chauffages industriels derrière le parlement canadien, à Ottawa, pour échapper au froid de l’hiver. Toutes ces boules de poils étaient les progénitures de braves matous employés au XIXe siècle par le staff du parlement pour se débarrasser des rongeurs. Dans les années 1950, les produits chimiques ont remplacé les chats qui se sont retrouvés sans emploi, à errer dans les rues. Et ce jusqu’à ce qu’on leur construise un toit et qu’on les baptise à nouveau les « Chats du parlement » comme dans un remake Disney tout pourri (en réalité, les mecs de l’entretien en avaient ras le bol de retrouver des cadavres de chats dans les conduits de chauffage). Et pendant ce temps-là, les sans-abri d’Ottawa, dont la plupart sont des Inuits, sont sujets à la pire épidémie de crack qu’ait jamais connue le pays – et le programme de désintoxication financé par l’État s’apprête à voir son budget réduit par la nouvelle « main de fer » contre la criminalité du gouvernement conservateur.