Santé

Les saveurs de votre vapoteuse pourraient nuire à votre coeur

Encore une fois, pas vraiment une solution santé, ces vapoteuses...
woman-2586198_1920
Image via Pixabay

Chaque semaine passe, et il devient de plus en plus évident que les cigarettes électroniques ne sont pas la révolutionnaire solution de rechange sans danger aux cigarettes conventionnelles que l’on croyait.

Il y a quelques mois, on rapportait que le risque qu’elles favorisent le développement de champignons buccaux était très élevé, en grande partie à cause du sucre contenu dans le liquide à vapotage. On apprend maintenant que ces liquides ne créent pas que des problèmes buccaux. Selon une étude de l’institut cardiovasculaire de l’Université Stanford publiée dans le Journal of American Cardiology, vapoter pourrait aussi entraîner des risques pour le cœur.

Publicité

« Je ne peux pas simplement ouvrir un patient et lui enlever une artère pour la tester », explique à l’ Associated Press le Dr Joseph Wu, directeur de l’institut. Son équipe en est donc venue à cette conclusion en cultivant des cellules qui enduisent les parois des vaisseaux sanguins, et les ont exposées à différents liquides de vapotage. Leur but était de déterminer si les saveurs contenues dans les liquides affectaient les cellules.

Ils ont également analysé ces cellules prélevées avec le sang de gens qui venaient de fumer avec une vapoteuse, de non-fumeurs et de gens qui fumaient des cigarettes conventionnelles.

Ils ont trouvé que les saveurs, même dans des liquides ne contenant pas de nicotine, causaient des dysfonctions des vaisseaux sanguins qui augmentent les risques de maladie cardiovasculaire. Les cellules étaient endommagées et enflammées, au point d’être incapables de se renouveler ou de guérir. Selon l’étude, les saveurs de cannelle et de menthol seraient les plus toxiques.

Pour plus d'articles comme celui-ci, inscrivez-vous à notre infolettre.

Le Dr Wu et son équipe concèdent que d’autres études sont nécessaires afin de renforcer et confirmer leurs résultats, et d’ailleurs elles sont en chantier. Notamment, ils voudraient prélever sur des volontaires en santé des cellules qu’ils pourraient par la suite reprogrammer pour en faire des tissus cérébraux ou vasculaires. Cela pourrait les aider à vérifier la véracité de leurs hypothèses et continuer à découvrir les problèmes que le vapotage pourrait engendrer.

Alors que les États-Unis sont présentement aux prises avec une grave épidémie de vapotage chez les jeunes, un juge au Québec a récemment déclaré « invalides et inopérants » certaines sections de la loi qui empêche les détaillants d’étaler ou de promouvoir les produits de vapotage.

Billy Eff est sur internet ici et .