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Les carnets de l'Euro de Neustädter : « J'ai écouté mon instinct »

Dans sa dernière chronique de l'Euro, Roman Neustädter nous parle de ses favoris pour le titre, de son départ de Schalke et de sa place dans la sélection à deux ans d'une Coupe du monde en Russie.
Foto: Imago

Cet article a été publié initialement sur VICE Sports Deutschland.

Roman Neüstadter est un ancien international allemand qui a récemment été sélectionné pour la première fois par la Russie afin de disputer l'Euro. Tout au long de la compétition, il nous détaille son quotidien au sein de sa nouvelle sélection. Voici sa dernière chronique après la défaite de la Russie.

Hier, j'ai annoncé sur Facebook que j'allais quitter Schalke après quatre très belles années. En raison de mon émotion, la communication a été un peu chaotique. J'ai écouté mon instinct et je ne voulais pas rester dans l'attente d'une décision. Je quitte donc pour de bon Schalke et Mr Heidel. Je garderai toujours Schalke dans mon cœur et cela restera de très belles années pour moi. Avant de partir en vacances, je dois donc trouver un nouveau club. Mes coéquipiers russes me vannaient déjà en me disant de venir dans le championnat russe. Je n'avais pris aucune décision avant car je voulais avoir l'esprit au clair pendant l'Euro. Je n'ai pas de piste spécifique vers un club ni une tendance pour un championnat. Je veux voir toutes les possibilités qui s'offrent à moi et trouver celle qui me conviendra le mieux.

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Malheureusement, je dois m'occuper de ces choses-là maintenant parce que mon aventure - et celle de mon équipe - à l'Euro s'est terminée plus tôt que prévu. Après un bon match contre l'Angleterre, et ce qui aurait dû être un match nul contre la Slovaquie, nous avons clairement perdu face au pays de Galles. Toute l'équipe était bien sûr extrêmement déprimée. Nous voulions faire une meilleure prestation et montrer tout le potentiel qu'il y a dans cette équipe. Personnellement, j'étais bien sûr déçu de ne pas pouvoir aider sur le terrain. Cependant, les autres équipes étaient tout simplement plus fortes. Nous avons dû l'admettre en fin de compte.

Maintenant, je suis heureux de pouvoir dormir dans mon propre lit après tant de nuits à l'hôtel. Je ne suis plus obligé de manger la nourriture de l'hôtel, notamment des pâtes. Cela restera néanmoins comme un très bon moment et j'ai beaucoup ri avec mes coéquipiers. Souvent, vous ne pouvez plus vous voir en peinture après quelques semaines intenses ensemble, mais ça n'a pas du tout été le cas avec ces gars-là.

Mon meilleur moment du tournoi reste certainement mon premier match contre l'Angleterre. J'étais comme dans un rêve. Je ne voyais que le match et tout ce qui n'est pas visible normalement à l'œil nu pour les spectateurs. Chaque petit garçon rêve de ce genre de moment et j'ai eu la chance d'être un des rares choisis pour participer à ce tournoi. Malgré l'amère déception d'avoir été éliminé, je ne vais retenir que l'immense bonheur et toute l'expérience que j'ai pu engranger.

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Sinon, la compétition en elle-même était super sympa. L'organisation était parfaite et j'ai ramené à la maison de bons conseils en musique russe. A part ça, entre les matches, je me suis régénéré en faisant surchauffer la Playstation et en regardant la série Suits. J'ai aussi regardé de nombreux matches d'autres équipes. L'Allemagne m'a fait une meilleure impression que les autres équipes pour le moment. Je pense aussi que la France n'a pas encore montré tout son potentiel, j'en fais mon deuxième favori après l'Allemagne.

Nous avons maintenant deux ans pour nous préparer pour la Coupe du monde à la maison. Il va y avoir de grandes discussions quant à mon avenir dans l'équipe nationale russe, car après mon match raté face au pays de Galles, on a beaucoup parlé de ma prestation au pays. Certains joueurs plus âgés vont aussi arrêter et il va y avoir de grands bouleversements dans l'équipe. Mais s'ils me demandent, je suis là. Ce chapitre avec l'équipe nationale n'est pas fini et j'ai encore envie de vivre de grandes expériences avec la Russie. Mais il y a aussi beaucoup de travail à fournir. On verra dans un an avec la Coupe des confédérations si on va dans le bon sens.

Bien à vous,

Roman.

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Propos recueillis par Benedikt Nießen