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Food

Elle réclame un test ADN pour identifier la coloc' qui lui a volé son yaourt

Apparemment, à Taïwan, un post-it passif/agressif sur le frigo ne suffit pas.
Vol Yaourt
© Munchies

À moins que vous ayez habité chez vos parents jusqu’à vos 27 ans – parce qu’ils avaient de la place, que c’était confortable et qu’ils avaient rigolé devant Tanguy – vous avez peut-être dealé à un moment de votre vie avec ce qu’on appelle communément des colocataires.

Vivre dans une coloc’ implique notamment de partager un frigo. Et niveau bouffe, les gens ne se posent jamais trop de questions. Au mieux, ça termine les restes du week-end et vous évite d'avoir à les jeter. Au pire, ça verse la dernière goutte de lait sur le dernier Miel Pops et ça remet tous les contenants vides à leur place – au cas où « vous y teniez ».

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C’est chiant mais on sait tous comment gérer ce genre de comportement : en laissant une note passive/agressive sur le mur de la cuisine et en daubant sur le coupable présumé avec les autres colocataires (sauf si vous êtes deux dans l’appart). Une étudiante taïwanaise est allée beaucoup plus loin dans le délire en allant directement signaler un vol de yaourt en bouteille à la police locale, réclamant au passage l’ouverture d’une enquête.

Selon TVBS, l’étudiante anonyme qui est inscrite à l'université de la Culture Chinoise de Taïpei, soupçonne une de ses cinq colocataires d’avoir le mois dernier bu un yaourt qu’elle avait acheté (2 balles). Après avoir exhumé la bouteille vide de la poubelle, elle les a confrontées, demandant à la voleuse d’avouer son crime.

Comme les cinq colocataires ont visiblement haussé les épaules et répondu qu’elles n’avaient rien à voir avec ça, l’étudiante a pris son yaourt et s’est rendue directement au poste de police le plus proche. Elle a expliqué la situation à un officier et lui a solennellement demandé d'ouvrir une enquête pour résoudre ce crime odieux. Je ne connais pas toutes les subtilités de la loi taïwanaise en matière de coloc’ mais la police a accepté la requête.

Comme il était impossible de récupérer des empreintes digitales sur la bouteille, les policiers ont demandé à toutes les colocataires de se soumettre à un test ADN afin que les échantillons prélevés déterminent la coupable. Après avoir effectué plus de 500 $ de tests génétiques, la voleuse a finalement été identifiée ; elle fait actuellement face à une accusation de vol.

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Pendant ce temps, les contribuables locaux se demandent ce qu’ils ont fait pour mériter ça, pourquoi leurs impôts servent à payer toute cette merde – et surtout qu'est-ce qui a poussé les flics à accepter de mener l'enquête en premier lieu.

« C'est du gaspillage », a notamment déclaré un habitant au quotidien Apple Daily. « Si j'étais le policier, j'achèterais une bouteille [de yaourt] et je lui donnerais. Le coût de la main-d'œuvre et des ressources matérielles sollicitées dans cette affaire est beaucoup trop élevé. » Un policier anonyme a même utilisé une métaphore pour décrire la situation : « C’est comme utiliser un canon pour tirer sur des oiseaux ».

Voler la bouffe de quelqu'un est un acte répréhensible, mais pendant que l’étudiante poucavait, on espère sincèrement que les autres colocataires en ont profité pour finir tout le stock de yaourt disponible.


Cet article a été préalablement publié sur MUNCHIES US

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