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santé mentale

Un tiers des jeunes disent être en détresse psychologique​

Une enquête de l’Institut de la statistique du Québec dresse un portrait de la santé des ados.
Un tiers des jeunes disent être en détresse psychologique​
Photo par rawpixel via Unsplash

Il n’y a pas si longtemps, on vous racontait que les jeunes sont plus déprimés que jamais. Les experts interrogés n’avaient pas d’explication, mais ils constataient une aggravation des troubles de santé mentale. L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) en arrive à des conclusions similaires dans sa grande enquête sur la santé des jeunes au secondaire en 2016-2017.

Plus de 62 000 jeunes répartis dans 465 écoles secondaires publiques et privées ont pris part au coup de sonde du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le but était de comparer les résultats à ceux de la première enquête de ce genre réalisée en 2010-2011.

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Une santé mentale qui se détériore

Près du tiers des étudiants au secondaire considèrent qu’ils ont un haut niveau de détresse psychologique; le pourcentage a grimpé de 21 % à 29 % au cours des six dernières années. Les troubles anxieux ont presque doublé sur la même période, passant de 9 % à 17 %, et les troubles du déficit d’attention ont bondi de 10 points de pourcentage, passant de 13 % à 23 %. Toutes les données indiquent que les problèmes de santé mentale sont en augmentation.

« La hausse qu'on remarque depuis 2010-2011, elle est autant chez les garçons que chez les filles, mais, au global, la prévalence des troubles de santé mentale est plus importante chez les filles », a expliqué Michaël Berthelot, coordonnateur de programme d'enquête de santé publique à l'ISQ, à la Presse canadienne.

Du côté des comportements, la violence est globalement en baisse chez les ados. Sauf dans le cas de la violence en situation amoureuse, où elle est en hausse et touche 36 % des jeunes, qu’elle soit psychologique, physique ou sexuelle. Le rapport détaille que « peu importe le nombre de formes de violence, les filles sont en plus grande proportion que les garçons à subir de la violence dans leurs relations amoureuses. Parallèlement, les filles sont aussi proportionnellement plus nombreuses à en avoir infligé que les garçons. »

Drogues et alcool en baisse

La tendance vers un déclin de la consommation de drogue, d’alcool et de tabac se matérialise. L’usage de la cigarette a fondu de plus de moitié, passant de 11 % à 5 %. Le pourcentage de jeunes qui disent consommer de l'alcool de manière régulière est en recul de 4 points de pourcentage, se situant à 8 %. Cette baisse touche autant les garçons que les filles. La consommation de drogue a également diminué : 20 % des élèves ayant consommé une fois dans les 12 derniers mois, contre 26 % en 2010.

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Le cannabis reste la drogue la plus populaire, même si sa consommation a connu une légère baisse. Le pourcentage de ceux qui disent en avoir consommé dans la dernière année est passé de 25 % à 18 %. Les garçons consomment légèrement plus : 19 % contre 17 % chez les filles.