Dis-moi comment tu manges, je te dirai comment tu baises

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Dis-moi comment tu manges, je te dirai comment tu baises

Quand vos petites habitudes alimentaires en disent long sur la façon dont vous assurez au pieu.

Avec la Saint Valentin enfin derrière nous et le printemps qui déboule, on est pile dans le bon timing pour faire des suppositions complètement arbitraires sur vos fantasmes et autres petites préférences sexuelles.

Voici donc une typologie des comportements alimentaires observés lors de mon dernier dîner de la Saint Valentin, et décodés par mes soins. Comme quoi parfois, il peut être bon de s'en remettre au célèbre adage : « Dis-moi comment tu manges, je te dirai comment tu baises. »

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baise mange 1

Les grignoteurs appartiennent à cette catégorie de mangeurs qui sont plus intéressés par l'acte même de manger que par ce qu'ils ont dans leur assiette. En bonus, un certain talent pour transformer n'importe quelle assiette joliment dressée en un désert de miettes, le tout en moins de 30 secondes.

Les grignoteurs vont s'approprier tout le plaisir qui se trouve sur la table, pour mieux le gâcher sous vos yeux. Ils vont vous surprendre en commandant une pizza complètement décadente, par exemple, mais ce n'est que pour mieux la dégarnir sans ménagement en triant toutes les olives et les bouts de chorizo sur le bord de l'assiette.

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Si on leur offre un Kit Kat, leur réflexe sera de le suçoter jusqu'à faire apparaître un biscuit dégueulasse, tout ramolli par leur bave. C'est exactement le genre de personne qui bouffe une moitié de chips et qui repose l'autre dans le saladier. D'ailleurs, le grignoteur ne ramènera jamais son propre paquet de chips, il préfère s'inviter dans celui des autres.

Les grignoteurs s'adjugent les deux croûtons de la baguette et ne vous rappellent jamais le lendemain.

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C'est le genre de mangeurs à claquer une crise d'angoisse rien qu'à l'idée de tester de nouvelles saveurs. Essayez de leur faire bouffer autre chose que le rôti préparé par leur mère le dimanche midi et vous les enverrez directos pour un petit trois-quarts d'heure sur les montagnes russes du choc émotionnel – 45 minutes, c'est le temps qu'ils mettront pour finir son assiette.

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À les écouter, tous les plats devraient être cuisinés avec les mêmes ingrédients. Au lit, ne vous attendez à rien d'autre qu'un missionnaire : les compartimentalistes fantasment sur les boîtes qui s'empilent parfaitement, les plats sous-vides qui ont un couvercle en plastique et les packagings bien pensés. Ils aiment manger la viande tendre en tout-petits bouts, sans avoir à se préoccuper de sa provenance. Ils aiment le fromage qui ne pue pas, la sauce en tube et les desserts fourrés préemballés. Peu importe l'intensité du sexe que vous aurez ensemble, c'est quelque chose qui se passera toujours sous un édredon fraîchement lavé et les lumières éteintes.

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Pas besoin d'avoir une licence de biologie pour savoir qu'il est assez absurde de penser que c'est juste en passant une grappe de raisin sous un filet l'eau qu'on la rendra instantanément vierge de toute bactérie. Les laveurs de salade sont persuadés que c'est le cas.

Est-ce que vous avez déjà fantasmé en regardant quelqu'un laver sa pomme méticuleusement ? Probablement pas. C'est parce que les gens qui font ça ont tout l'air d'être des personnes méga stressées. Le flippé des germes est davantage préoccupé par son rouleau de cellophane et sa collection de petits tupperwares que par l'urgence qu'il y a de vous faire du bien.

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Il préférera ramollir votre feuille de laitue à force de la laver plutôt que de mordre dedans quand elle est fraîche et croquante. Hors de question de faire des trucs qui sortent de l'ordinaire. Le tue-l'amour ultime pour les compartimentalistes : vous voir tremper vos nachos dans du guacamole sans vous avoir vu vous laver les mains avant. C'est le genre à jouir et à foncer aussitôt sous la douche – c'était sympa, merci, mais à la prochaine.

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baise mange 4

Sous ces chemisiers bien repassés et ces jeans qui galbent bien le cuissot se cachent parfois en réalité, on le sait tous, quelques petites imperfections qui nous rappellent à quel point on est humains.

On a tous, dissimulé quelque part dans notre arrière-cuisine, une paire de pêches un peu trop mûres ou une courgette qui a pris quelques coups. Mais est-ce que ces aliments ne peuvent pas être délicieux pour autant, dans une tarte par exemple ? Est-ce que vous avez besoin de systématiquement les jeter à la poubelle en soupirant les yeux au ciel ? Pas évident de se sentir à l'aise quand on a en face de soi quelqu'un qui scrute votre baguette sous toutes ses coutures et qui enfile ses lunettes pour juger de la qualité de la tranche de jambon.

Si vous êtes avec quelqu'un et que vous vous demandez si c'est fait pour durer, faites le test du hummus. Le jeu consiste à planquer un pot de hummus sans couvercle dans le fond de votre frigo. S'il le jette sans même tremper un doigt dedans pour goûter, c'est le signe que vous pouvez en profiter pour le jeter avec.

On a tous une date de péremption, c'est vrai. Mais sérieux, si vous vous taper quelqu'un qui est persuadé de rester impeccable ad vitam aeternam, larguez-le sur le champ et donnez-lui rendez-vous dans dix piges pour comparer la bonne santé de vos abricots respectifs.

Toutes les illustrations sont de Emma O'Neill.