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Crime

Deux femmes abattues à Istanbul après avoir attaqué un bus de la police

L’une des deux assaillantes a jeté une grenade, pendant que l’autre a ouvert le feu avec ce qui semble être une arme automatique.
Photo par Emrah Gurel/AP

Deux assaillantes ont été tuées par la police ce jeudi matin après avoir tiré à l'arme à feu et jeté une grenade sur un bus de la police turque à Istanbul. L'information reprise par plusieurs médias turcs a été confirmée par le gouverneur d'Istanbul.

La veille, trois soldats turcs et dix militants kurdes ont été tués d'après l'armée, au cours de deux affrontements différents dans le sud-est de la Turquie. Il s'agit là des dernières victimes d'un conflit qui a fait des centaines de mort depuis la fin d'un accord de cessez-le-feu l'été dernier.

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Deux officiers ont été légèrement blessés lors de l'attaque perpétrée ce jeudi matin à Istanbul, a fait savoir le gouverneur Vasip Sahin. Une enquête est en cours pour identifier le groupe militant responsable de cette attaque, a ajouté Sahin.

L'une des deux assaillantes a jeté une grenade, pendant que l'autre a ouvert le feu avec ce qui semble être une arme automatique, alors qu'un bus antiémeute de la police se dirigeait vers l'entrée d'un commissariat dans le quartier de Bayrampasa.

La police a riposté, blessant une de deux femmes, avant de les poursuivre dans un immeuble voisin, d'après CNN Turk.

D'après des vidéos, les forces spéciales et la police ont ensuite encerclé le bâtiment menant à un affrontement d'une heure entre les deux femmes et la police, au cours duquel quelques coups de feu ont été entendus.

L'attaque n'a pas encore été revendiquée. De son côté, l'agence d'État Anadolu Agency annonce en milieu de journée que les deux femmes sont des militantes du Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), un groupe d'extrême gauche.

Les violences continuent à faire rage dans le sud-est du pays, une région à majorité kurde, où un cessez-le-feu entre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et l'État turc a été brisé en juillet dernier.

Dans le quartier de Dargecit dans la province de Mardin, près de la frontière syrienne, trois soldats et huit combattants du PKK ont été tués ce mercredi lors d'opérations des forces de sécurité, d'après un communiqué de l'armée.

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Deux autres partisans du PKK ont été tués dans le quartier de Sur à Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est turc, où la police a lancé du gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau pour disperser les centaines de manifestants qui protestaient contre les opérations de sécurité.

Le quartier de Sur est verrouillé depuis le 2 décembre, alors que la police et les soldats essayent de déloger les partisans du PKK qui ont érigé des barricades et creusé des tranchées dans le quartier. Un couvre-feu imposé dans la ville de Cizre a été partiellement levé ce mercredi.

Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne. Il y a plus de trente ans, le PKK a lancé une rébellion armée à visée séparatiste contre l'État turc. 40 000 personnes ont été tuées au cours de ce conflit toujours en cours.

La Turquie est aussi devenue une cible pour les partisans du groupe terroriste État islamique(EI), qui ont commis des attaques suicides dans le pays : deux l'année dernière à Suruc près de la frontière syrienne, une autre dans la capitale, Ankara, et une en janvier à Istanbul. Ces attaques ont fait plus de 140 victimes.


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