Une énorme vague de fromage fondu s'apprête à frapper la France

Qui – à part un intolérant au lactose – peut résister à la vue d'un morceau de pain trempé dans un océan de fromage ?

Quel aliment – à part peut-être, la lamproie de mer – ne ressortirait pas meilleur et infiniment plus délicieux après être passé dans un bain de frometon fumant ? Sérieusement, est-ce qu'il reste encore des gens sur cette planète qui ne sont pas encore complètement acquis à la cause de la fondue ?

Chaque hiver, quand il fait froid dehors et que la nuit tombe sur les coups de 17 heures, l'homo formaticus caseus (« l'homme qui vit à l'ère du fromage », dans un latin douteux) est invariablement ramené à la même problématique : « Comment vais-je m'organiser pour me faire péter une grosse fondue ce soir ? » Et par extension : « Où est-ce que j'ai foutu mon putain d'appareil à fondue ? » Car la fondue, on parle bien de la traditionnelle aux 3 fromages qui trouve ses origine du côté de la Savoie, pourrait bien être la meilleure invention de l'homme depuis, justement, l'invention du fromage.

La recette que l'on vous propose aujourd'hui est l'une des plus traditionnelles : il s'agit de la fondue fribourgeoise. Elle tient son nom de la petite ville suisse dont elle est issue, mais aussi du fait qu'en plus des habituels gruyère et emmental, elle contient un fromage peu connu sur nos tables bien qu'il défonce vraiment : le vacherin fribourgeois – le petit frère d'un fromage un peu plus célèbre, le vacherin Mont-d'Or.

Alors ce soir, démerdez-vous pour choper un bon caquelon (celui de votre grand-mère, celui que vous avez chopé sur Le Bon Coin, celui que vous allez bricoler avec une vieille casserole) et pour dire à tous vos amis de rabouler chez vous, car une grosse vague de fromage fondue s'apprête à frapper la France.

Rassurez-vous, aucune chance de vous retrouver avec un stock de fondue sur les bras : personne ne refuse jamais une soirée fondue.